Ce bronze fait partie d’une série de bronzes posthumes qui sont à l’origine des ébauches en cire non destinées à être reproduites et exposées. À la mort de Degas, le marchand Durand-Ruel en découvre cent cinquante dans l’atelier. Bartholomé, qui poussa Degas à sculpter, en restaure certaines, réalisant ainsi un dernier échange artistique avec son ami.

C’est en effet lorsque le peintre commence à perdre la vue, qu’il se saisit de ce médium pour faire ces « essais » préparatoires à la peinture. Ces sculptures illustrent sa recherche de nouvelles formes. Degas est obsédé par la captation du mouvement au travers de sujets comme les chevaux, puis les danseuses et enfin les femmes à leur toilette. Il fait poser ses modèles dans des attitudes à la limite de l’équilibre ce qui lui permet de traduire l’énergie et la réalité de ces gestes fugaces.