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La Tour Jeanne d'Arc

Historique

Le donjon dit « Tour Jeanne d'Arc », d’environ 35 mètres de hauteur, est le seul vestige encore visible du château construit par le roi de France Philippe Auguste (1180-1223), après sa conquête de la Normandie.

L'ouvrage, commencé en 1204, faisait partie d’un vaste programme de construction lancé par le souverain sur l'ensemble de son domaine. Idéalement situé sur la colline Bouvreuil, le château dominait la ville, permettant ainsi de contrôler la population rouennaise. Achevé en 1210, il fut l'un des plus grands que Philippe Auguste ait fait bâtir durant son règne. Sa forme polygonale aurait été influencée par les ruines sous-jacentes d'un amphithéâtre gallo-romain datant du 2e siècle après J.-C.
Le château est tenu par un capitaine, personnage de haut rang auprès duquel se trouve une petite garnison. Il est le siège administratif de la province, regroupant l'Echiquier de Normandie (transformé en Parlement de Normandie au XVIe siècle), le Baillage et la Vicomté de Rouen. Il sert aussi de résidence royale.


Le château Bouvreuil fut le théâtre d’événements historiques majeurs durant la Guerre de Cent Ans (1338-1453). Le 23 décembre 1430, après sa capture, Jeanne d'Arc fut emprisonnée par les anglais dans ce qui était alors lieu de résidence du jeune roi d'Angleterre Henri VI. Elle fut placée dans la tour dite « de la Pucelle », dont il ne reste que des fondations, et fut mise en présence des instruments de torture dans ce qui est aujourd’hui la tour dite « Jeanne d’Arc ».

Le 10 novembre 1449, Charles VII entre dans Rouen. Symboliquement, il fait peindre ses armoiries au-dessus de la porte d'entrée du château. Cependant, à la fin du XVe siècle, fortement endommagé par la guerre de Cent Ans et manquant de place pour loger l'ensemble des services, l’édifice cessa d’être entretenu.

Durant les guerres de religion, le château fut à nouveau bombardé. Sa destruction débuta en 1591. Au XVIIe siècle, Henry IV renonça à l'idée de reconstruire une nouvelle forteresse et céda les terrains à des notables pour y construire des hôtels particuliers.

Au début du XIXe siècle, subsistaient encore le donjon et la tour de la Pucelle. Mais cette dernière, en très mauvais état, fut détruite pour permettre l'agrandissement d'un pensionnat. Seul le donjon, utilisé comme filature puis comme buanderie par des religieuses, fut conservé.

Néanmoins, sa dégradation progressive alerta Achille Deville, inspecteur des Monuments Historiques et conservateur du Musée des Antiquités, qui mit en place une souscription nationale pour acheter et restaurer le monument au milieu du 19e siècle.

Classée Monument Historique en 1840, la tour fut cédée en 1884 au Département de la Seine Inférieure.

Aujourd'hui la Tour Jeanne d'Arc est ouverte au public et appartient à la métrople depuis le 1er janvier 2016. Une exposition permanente présente l'histoire du château de Rouen et les personnages marquants qui ont fait son histoire. 

 

Repères chronologiques

1204-1210 : construction du château de Rouen
1375 : transformation du logis royal
1419-1421 : travaux d’amélioration des défenses par les anglais
1430-1431 : Jeanne d’Arc est enfermée dans le château
1499 : l'Echiquier de Normandie devient Parlement de Normandie.
1506 : le siège de l'Echiquier est transféré dans le nouveau palais, place du Marché Neuf (actuel Palais de Justice)
1590 : démolition du château
1613 : construction de l’hôtel de Mathan
1657 : construction de l’hôtel d’Hocqueville
1683 : rachat des bâtiments par les Bénédictines
1796 : vente du couvent et des ruines du château comme « bien national »
1809 : rachat par les Ursulines
1868-1884 : restauration du donjon
1896 : ouverture du musée Jeanne d’Arc
1931 : déménagement des collections du musée
1943 : transformation de la tour en abri public et fermeture
1944 : transformation de la tour en bunker
1945 : réouverture du musée Jeanne d’Arc
1984 : restauration de la charpente

 

Agenda

Musée des Beaux-Arts
28 mar.
12h30

Midi-musée

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