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La Ronde #4

25 Janvier 2019 - 25 Mars 2019
La Ronde #4

LA RONDE #4

Votre rendez-vous de culture contemporaine

 

Pour la quatrième année consécutive, La Ronde, grande manifestation d’art contemporain du territoire normand, revient. Comme en 2017 et 2018, sur la base d’un appel à projet lancé à travers la France, les musées de la RMM et ses partenaires montreront le travail d’artistes d’aujourd’hui, reconnus ou émergents : sculpture, dessin, photographie, installations, céramique, performance… Toutes les formes de création contemporaine seront présentes et, pendant deux mois, les visiteurs pourront découvrir, au fil des différents parcours des collections permanentes, de nombreuses œuvres inédites. Cette année, une nouvelle version de la revue La Ronde permettra de couvrir, outre les projets présentés à cette occasion, l’ensemble de l’actualité liée à l’art contemporain dans les musées.
 

STEFANO BIANCHI, Stracci

 

Né en Italie, Stefano Bianchi est établi en France. Son œuvre est toute entière dédiée à l’exploration de l’essence de la photographie : la lumière. C’est là son sujet. Pour le travailler, il choisit à dessein des objets modestes, qu’un regard ra­pide qualifierait volontiers de « pauvres » : serpillères et chiffons, boîtes de carton usées, bâches élimées. Mis en lumière sous l’objectif de l’appareil grand format de l’artiste, les objets atteignent une dimension qui leur était jusqu’alors incon­nue. La serpillère et le chiffon révèlent une matière complexe et riche, les boîtes confient leur délicatesse quand les toiles de bâche exposent leur picturalité. La photographie de Stefano Bianchi ne témoigne d’aucun événement sinon du regard de l’artiste ; comme le peintre s’y autorise, Bianchi explore la matière de son médium. L’approche est minimaliste et l’œuvre, d’une éblouissante richesse picturale.

La série Stracci décline quelques compositions monumentales, déployant un riche camaïeu d’ocres et de gris, parfois ponctué de rose. Pour point de départ à ces œuvres, de très vulgaires serpillères, de surcroît usagées, voire usées, jusqu’à la fibre. L’éclairage particulier qui leur est appliqué révèle une qualité picturale inattendue à leur endroit. Stefano Bianchi poursuit ici son exploration photographique de ces matériaux pauvres et objets délaissés qu’il affectionne. Là encore, comme dans ses autres travaux, il s’agit de mettre au jour une infra-réalité. Ces grands textiles quittent un à un leur condition triviale pour révéler, par le geste photographique, leur potentiel pictural.

Les photographies résonneront d’un écho particulier dans le cadre de la Fabrique des Savoirs et plus particulièrement de la salle des machines, rappelant le passé du lieu, autrefois usine de textile.  Entre les silhouettes imposantes des métiers à tisser, cardeuses et autres machines, apparaîtront celles graciles des tirages photographiques suspendus.  Grand format, les œuvres pourront être appréciées de loin, et sauront capables de révéler, au regardeur attentif, un fourmillement de détail permis par le traitement à la chambre photographique 20 x 25. Avec cette exposition, nous proposons avec Stefano Bianchi d’interroger l’exercice du regard.

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Stefano Bianchi, Straccio n°5, 2004

La Ronde c'est aussi :

 

  • Au musée des Beaux-Arts, la série de photographies All Star de Valérie Belin et un ensemble de sculptures de Rina Banerjee, en partenariat avec la galerie Nathalie Obadia Paris/Bruxelles ; les Nuages de Victor Cord’homme, projet porté par la maison des Arts de Grand-Quevilly
  • Au musée des Antiquités, une installation de Sophie Dubosc 
  • Au musée de la Céramique, l’arc-en-ciel géant Tagadaaaa… de Charlotte Coquen 
  • Au musée Le Secq des Tournelles, La Troisième calamité de Simon Boudvin, qui s’inspire du graphisme des grilles ornant les rues de Hanoï au Vietnam, projet porté par Le SHED
  • Au muséum d’histoire naturelle, l’installation De mémoire d’Arnaud Caquelard, dans la galerie des continents.
  • Au musée national de l’éducation (Centre d’expositions), carte blanche à l’illustrateur jeunesse Arnaud Nebbache
  • Au Hangar 107, le travail de Tania Mouraud

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