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La retraite intime

À Boisgeloup, ce « bois jaloux » dans lequel il peut s’isoler et échapper aux sollicitations mondaines de sa vie parisienne, Picasso trouve une tranquillité propice à la création. La situation du lieu à l’écart des routes tient l’artiste à l’abri des visites impromptues des marchands, journalistes ou amis. Rares sont en effet les privilégiés à partager sa retraite le temps d’un dimanche ou d’un pique-nique sur la terrasse du château. Les films de famille ou les photographies, provenant des archives privées de l’artiste ou de son épouse, témoignent des moments intimes passés avec leurs proches. Picasso reçoit sa mère Doña Maria, ainsi que le milieu artistique et intellectuel dans lequel il évolue : Daniel-Henry Kahnweiler, son marchand depuis 1908, les critiques d’art Michel Leiris, Maurice Raynal ou encore Christian Zervos, également éditeur, à qui Picasso confie la constitution du catalogue raisonné de son œuvre peinte et dessinée en 1932. Parmi les artistes, il accueille notamment le peintre Georges Braque, ainsi que le sculpteur Julio González. Ces photographies laissent aussi transparaître l’attachement de Picasso pour son chien Bob, un grand Saint-Bernard, le goût du déguisement ou encore le plaisir des discussions sur la terrasse ombragée et dans le jardin du château.

Portrait de Dora Maar de trois-quarts, Château de Boisgeloup, Gisors, en mars 1936
Portrait de Dora Maar de trois-quarts, Château de Boisgeloup, Gisors, en mars 1936
Pablo Picasso avec Élie Lascaux, Louise Leiris, Berthe Lascaux, Lucie Kahnweiler, Daniel-Henry Kahnweiler et Michel Leiris au Château de Boisgeloup, Gisors en 1933
Pablo Picasso avec Élie Lascaux, Louise Leiris, Berthe Lascaux, Lucie Kahnweiler, Daniel-Henry Kahnweiler et Michel Leiris au Château de Boisgeloup, Gisors en 1933

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