Aller au contenu principal

Photographes paysagistes contemporains de l’impressionnisme naissant

A partir des années 1860, la photographie prend une place grandissante dans la représentation du paysage. Outre une excellente maîtrise de la lumière et des jeux de reflets, Charles Marville se distingue par la richesse de gradation de ses tirages. Dans ses photographies du bois de Boulogne, puis du parc de Bagatelle, aux compositions rigoureuses, presque austères, il ne cherche pas à dissimuler le caractère artificiel du paysage recréé, mais tend au contraire à en souligner l’harmonie. Plus pittoresques, les panoramas, issus de la tradition des vedute et de la gravure, invitent le regard à glisser sur le paysage. Dans une très jolie série de Victor Prout sur la Tamise par exemple, un habile travail sur l’étalement des plans donne l’impression d’un défilement silencieux du paysage, similaire à celle que ressent un voyageur en train ou en bateau. A la même époque, un courant important de photographes paysagistes, comme Eugène Cuvelier, Constant Famin et Achille Quinet, proches de l'école de Barbizon, se concentre sur les études de nature et les documents pour artistes. De nombreux peintres se servent en effet de photographies avant d’en prendre eux-mêmes, lorsque la mise sur le marché d’appareils pour amateurs mettra la photographie à la portée de tous. Enfin, les vues stéréoscopiques, massivement diffusées à partir de la fin des années 1850, constituent certainement une source d'inspiration pour les peintres, par leur aspect naturel et instantané.

Agenda

Inscription Newsletter